• Qui donne l’aumône ?

Selon le Prophète (PSL), « le jeûne, à la fin du Ramadan, est suspendu entre le ciel et la terre ; c’est la zakatoul fitr qui l’élève au Ciel ». L’aumône de fin de jeûne (ou assaka mourou koor en wolof) est par conséquent une obligation de haute portée spirituelle et sociale qui pèse sur tout musulman adulte ou jeune qui en a les capacités. Le tuteur doit la prendre des biens de l’incapable mineur ou majeur (dément ou faible d’esprit) et la verser aux pauvres. D’après le rite malékite (le plus répandu au Sénégal), le musulman a l’obligation de sortir son aumône à titre personnel ainsi que celle pesant sur les personnes dont l’obligation alimentaire est à sa charge (femmes, enfants impubères, parents pauvres, filles non mariées).

  • Que donne t’on en aumône ?

L’aumône de fin de jeûne est donnée en nature (ou en argent selon les hanéfites) et son volume équivaut par personne à un « çaah » en blé, orge, raisins secs, dattes, riz, mil ou tout autre aliment utilisé habituellement dans la zone considérée. Un çaah équivaut à deux kilogrammes environ.

  • Quand est ce qu’on sort l’aumône ?

Il est recommandé de sortir l’aumône de fin de jeûne au crépuscule du dernier jour de Ramadan mais il est également permis de la sortir un jour ou deux avant la fin du Ramadan et de la donner aux nécessiteux parmi les proches parents, les voisins ou les inconnus afin de leur épargner de demander la charité le Jour de la fête et qu’ils soient ainsi de la fête comme tout le monde.

En tout état de cause, l’aumône de fin de jeûne doit être libérée au plus tard avant la prière de la Fête conformément à la Sounna du Prophète (PSL). Dans un hadith relaté par Ibn Abbass (qu’Allah l’agrée) et rapporté par Abou Daoud, Seydina Mouhamed (PSL) a dit : « Allah vous a prescrit l’aumône de fin de jeûne comme purification pour celui qui a jeûné et comme nourriture pour les pauvres. Quiconque l’aura libérée avant la prière, son aumône de fin de jeûne sera exaucée en tant que telle ; quiconque l’aura libérée après la prière, son acte sera ne vaudra qu’une simple aumône ».

Extraits traduits des enseignements en arabe et en wolof, sur l’islam et la tariqa tidjaniya, du guide spirituel Serigne El Hadj Madior CISSE, responsable de la dahira Moutahabina Fillahi et disciple de Khalifa Ababacar SY (RTA).